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lundi 28 juillet 2014

28 juillet 1914 : l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie


Le 28 juin 1914, un étudiant serbe de Bosnie, Gavrilo Princip, assassinait à Sarajevo  l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg-Este, héritier du trône de l’Empire austro-hongrois, et son épouse.
(cf. http://gillesenlettonie.blogspot.fr/2014_06_01_archive.html)

Le centenaire de la Première Guerre mondiale sera le fil rouge de ce blog dans les mois voire les années qui viennent, mais, par delà les faits majeurs, j’essaierai de mettre un accent particulier sur ce qui s’est passé dans les Pays baltes qui, depuis la fin du XVIIIe siècle, étaient des entités de l’Empire russe.

Les coupables, membres de l’organisation « Jeune Bosnie » sont accusés d’être liés à la « Main noire » serbe, qui aurait fourni les armes (royaume indépendant depuis 1878). La « Main noire », société secrète nationaliste serbe avait pour objectif de réunir au sein d’un unique Etat serbe l’ensemble des territoires, qu’ils fassent partie de l’Empire austro-hongrois, de l’Empire ottoman ou du Monténégro (royaume indépendant depuis 1910), habités par des Serbes, même si ceux-ci n’y étaient pas majoritaires.

L’Autriche-Hongrie part du principe que la Serbie est responsable de l’attentat de Sarajevo, sans être en mesure de le prouver. Il faut dire que les déclarations de condoléances des officiels serbes sont en décalage avec l’enthousiasme de la population à la nouvelle de l’assassinat.

Les alliances en 1914

Les 5 et 6 juillet 1914, aux entretiens de Potsdam, l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne se mettent d’accord pour régler par les armes la question serbe, au risque de voir la Russie intervenir, au nom du panslavisme (doctrine qui préconise l’union politique des slaves au nom de leur identité commune).

Du 20 au 23 juillet, le Président de la République française, Raymond Poincaré, et son Président du Conseil, René Viviani, ont des entretiens à Saint-Pétersbourg avec le gouvernement russe. Mais il n’arrivent apparemment pas à obtenir des Russes qu’ils fassent preuve de modération dans le conflit naissant.

Le Président français Raymond Poincaré et le Tsar Nicolas II

En tout état de cause, c’est durant ce voyage de l’exécutif français que l’Autriche envoie, le 23 juillet 1914, un ultimatum à la Serbie, expirant sous 48 heures. L’ultimatum exige que la Serbie poursuive et punisse les auteurs de l’attentat de Sarajevo et leurs commanditaires supposés, qu’elle combatte les séparatistes agissant contre l’Autriche et surtout qu’elle intègre des forces policières et militaires de Vienne pour mener l’enquête en territoire serbe.

Le 25 juillet, le gouvernement serbe accepte huit des exigences de l’ultimatum et formule des réserves pour la dernière, proposant un avis de la Cour Internationale de Justice. Immédiatement après la réponse de la Serbie à son ultimatum, l’Autriche-Hongrie rompt ses relations diplomatiques avec celle-ci. Les deux Etats mobilisent partiellement leurs troupes et la Russie décide de soutenir la Serbie. La Bulgarie, alliée de l’Autriche-Hongrie, décide également de rompre les relations diplomatiques avec la Serbie le 26 juillet.

Le 28 juillet, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et bombarde Belgrade le 29. Le Chancelier allemand, Theobald von Bethmann Hollweg soutient le gouvernement autrichien.

François Joseph 1er, Empereur d'Autriche, Roi de Hongrie, de Bohême et de Croatie

Ce même 28 juillet, la Russie mobilise une partie de ses troupes, puis son armée entière le 30 juillet.
(A suivre)

NB : Les posts à venir, spécifiques à la Première Guerre mondiale seront repérés par le logo suivant : 







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