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lundi 27 août 2012

Questions de vocabulaire



C’est une tautologie de dire qu’aujourd’hui en France les gens en général et la presse en particulier prennent de très grandes libertés avec la syntaxe, l’orthographe et la grammaire. Mais c’est erreurs ne sont peut-être pas toujours innocentes quand il s’agit de toponymie dans l’est de l’Europe.

Prenez mon combat permanent, le Bélarus. Le 19 Septembre 1991, ça fait donc bientôt 21 ans, la Biélorussie a informé l’Organisation des Nations Unies que son nom serait le Bélarus. Ce pour différencier cet Etat de la République Socialiste soviétique de Biélorussie. Si ont n’est pas surpris de trouver le terme de Biélorussie par exemple dans les dépêches en Français de l’agence RIA-Novosti, on l’est plus de le retrouver sous la plume de journalistes français. On m’argumente que c’est la force de l’habitude. Mais appelle-t-on encore Leningrad la ville qui est devenue Saint-Pétersbourg à la même époque ? Je suis désabusé quand je vois le Centre Robert-Schuman, association sérieuse s’il en est, toujours parler de Biélorussie 21 ans après !  
Minsk : statue de Lénine et drapeau historique du Bélarus
    
Autre sujet sensible en ce moment, après que le Parlement ukrainien ait autorisé les régions dont plus de 10 % des habitants parlent une langue minoritaire (comprendre le Russe) à ce que celle-ci devienne langue officielle parallèlement à l’Ukrainien. On l’a vu lors des récents championnats d’Europe de football : alors que les médias français utilisaient généralement (mais pas toujours) les noms de Lviv et Kharkiv, c’est-à-dire la graphie ukrainienne,  ils ont continué à appeler Kyiv – Kiev, c’est-à-dire à la Russe !


La langue est souvent la forme la plus visible de l’identité nationale, aussi ne faut-il pas s’étonner de voir les habitants des Etats où celle-ci semble en danger (Ukraine, Etats Baltes) très sensibles sur les questions linguistiques.

Je passe sciemment sur la confusion, encore récurrente, entre Lituanie et Lettonie ; j’avoue que ça ne me fait plus rire. De même cette désagréable habitude de mettre dans le même sac « Pays Baltes » trois Etats que l’histoire, la religion, l’ethnologie sépare.  Point de détail me dira-t-on. Vieille lubie d’un vieux rabat-joie (c’est de moi dont il s’agit ……). Ne pas oublier que « le diable est dans les détails » !



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