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vendredi 2 décembre 2011

D’Austerlitz à Kaunas

Le 2 Décembre 1805 eut lieu la bataille d’Austerlitz, au nord de Vienne (aujourd’hui  Slavkov u Brna en République Tchèque), chef d’œuvre tactique de Napoléon 1er. Par la déroute des Armées des Empires russe (Alexandre 1er) et autrichien (François II), elle met fin à la troisième coalition et entraîne la création de la Confédération du Rhin.
La bataille d’Austerlitz, par François Gérard 

L’Ecole Spéciale Militaire a été créée le 1er Mai 1802 sur ordre du Premier Consul Napoléon Bonaparte. D’abord installée au château de Fontainebleau, elle devient Ecole Impériale Militaire après le couronnement de l’Empereur en 1804 et est réinstallée à Saint-Cyr le 7 Juin 1808, où elle restera jusqu’au 20 Mars 1940.  De ce fait les élèves-officiers, que ce soit à Aix-en-Provence, à Cherchell ou maintenant à Coëtquidan, sont dénommés Saint-Cyriens. Et les premiers Saint-Cyriens tombés au champ d’honneur l’ayant été à Austerlitz, on comprend pourquoi cette bataille tient une place particulière dans les traditions et les commémorations de l’Ecole.  

L’année scolaire des Saint-Cyrien a d’ailleurs des mois qui ont été rebaptisés avec les lettres du nom d’Austerlitz et les années sont comptées depuis 1805. Aujourd’hui, nous sommes ainsi le 2S 206.

Il n’est donc pas surprenant que ce soir (18H30), outre plusieurs associations napoléoniennes, le ravivage de la flamme au tombeau du soldat inconnu, soit effectué par la « Saint-Cyrienne », l’association amicale des élèves et anciens élèves de l’Ecole Spéciale Militaire.  
Sera également présent à ce ravivage de flamme le 10e Escadron de Chasseurs à Cheval de la Garde Impériale, association qui regroupe des passionnés d’histoire du Premier Empire, rassemblant des historiens, collectionneurs et cavaliers qui ont voulu faire revivre les traditions d’un des plus prestigieux régiments de l’armée française, escorte personnelle et garde d’honneur de l’Empereur Napoléon 1er, qui s’est illustré sur tous les champs de bataille, de l’Italie (1796) à Waterloo. (http://www.10escadron.com/).

Lors de la campagne de Russie, le Régiment est aux ordres du General Lefebvre-Desnoëttes. C’est grâce à lui que l’Empereur n’est pas capturé par les Cosaques le 25 Octobre 1812, du côté de Malo-Iaroslavetz. Il était donc normal que l’on retrouve le 10e escadron lors des commémorations qui vont avoir lieu à Kaunas du 22 au 24 Juin 2012, et notamment lors de la reconstitution du franchissement du Niémen (23 Juin 2012), par lequel, il y a deux cents ans, Napoléon envahissait la Russie. En espérant que quelque péripétie de la politique intérieure française contemporaine ne vienne pas jeter une ombre désagréable, comme ce fut le cas pour le bicentenaire de la bataille d’Austerlitz en 2005.      






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