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lundi 29 novembre 2010

Reconstruction du cadran solaire de Nida



L’isthme des Coures  (Kuršių Nerija) est un classique des circuits touristiques en Lituanie. Et, bien souvent, les touristes montent jusqu’au sommet de la dune de Parnidis (Parnidžio kopa), 52 mètres d’altitude, d’où ils peuvent sentir un parfum d’aventure en regardant (de loin) les miradors de la frontière russe (exclave de Kaliningrad). 

Ils pouvaient également contempler le cadran solaire de 11 mètres de haut, mis à terre et cassé en plusieurs morceaux par l’ouragan « Anatolijus » du 4 Décembre 1999. Cette dernière image va bientôt disparaître.

En effet, ce vendredi 26 Novembre a commencé la construction d’un nouveau cadran solaire en granit de 10 tonnes. Souhaitons-lui une plus longue vie que son prédécesseur qui n’avait dû tenir que 4 ou 5 ans. 

Photo extraites du site www.15min.lt

  


Riga: ouverture du marché de Noël



Dans la région, la période de Noël débute traditionnellement le dernier week-end de Novembre. Hier avait donc lieu à Riga l’ouverture du Marché de Noël, sur la place de la cathédrale (Doma laukums). J’ai bravé une relative fraîcheur (- 9º au plus « chaud » de l’après-midi) pour ramener quelques photos somme toute banales.

Peu de monde. La température certes, mais aussi le fait que les chalets ne soient pas encore tous ouverts expliquent sans doute cela. 


La surprise est venue de la découverte, place des Lives (Livu laukums) de la fin de la mise en place d’une grande roue. On notera que les nacelles sont ouvertes à tous les vents ce qui, compte tenu des conditions météo actuelles, est peut-être un peu viril ……

Enfin, je reconnais que je n’ai pas eu le courage d’attendre l’illumination du sapin qui avait lieu à 17H devant l’Hôtel de ville (Rātslaukums). Mais je ferai bientôt un post particulier sur l’histoire (légende ?) du premier sapin de Noël installé à Riga il y a 500 ans.  

dimanche 28 novembre 2010

27 Novembre: jour de commémoration de l’Holodomor


 
Les Ukrainiens appellent Holodomor (голодомо́р = extermination par la faim) le fléau qui s’abattit sur l’Ukraine soviétique au début des années 1930 et qui atteignit son paroxysme pendant l’hiver 1932 – 1933. Suivant les historiens (sachant que les sources soviétiques étaient souvent falsifiées), elle aurait fait entre 2,8 (sources russes) et 7 à 10 millions de morts (sources ukrainiennes). 

Après des décennies de négation en URSS et en Occident, la responsabilité des autorités soviétiques, et notamment de Staline, dans cette famine est aujourd’hui largement reconnue. Elle est en effet incontestablement due à la collectivisation forcée, à la « dékoulakisation », au pillage de l’Ukraine (« grenier à blé de l’URSS ») via les réquisitions excessives, et à la limitation des déplacements des paysans (Des barrages avaient été installés par l'armée sur les routes d'Ukraine afin d'empêcher l'exode de paysans fuyant la famine). Mais, là encore, des divergences apparaissent, entre la version officielle russe qui met en avant, dans les raisons de la famine, la sécheresse avant les excès de la collectivisation forcée des terres, et ceux qui, comme l’opposition ukrainienne et le Parlement européen parlent de famine artificielle. 

L'actuel président ukrainien, Viktor Ianoukovytch, à l’encontre de son prédécesseur Viktor Iouchtchenko, a déclaré en Avril 2010 à Strasbourg qu'il serait injuste d'affirmer que la grande famine des années 1930 était le génocide d'un seul peuple. Il rappelle ainsi que la famine a touché la plus grande partie de l’URSS, notamment le Kazakhstan. Mais la mortalité en Ukraine a été indubitablement plus élevée. Ainsi, le taux de mortalité annuel pour mille habitants dans les campagnes passe de 100 en 1926 à 188,6 en 1933 dans l'ensemble de l'URSS, mais atteint 367,7 en Ukraine cette même année.

Le fond du problème actuel est la reconnaissance ou non de l’Holodomor comme génocide. Il semblerait que, contrairement aux autres famines qui ont précédé en URSS (1921-23, 1924-26, 1927-28), et à celle qui a suivi (1946-47), celle de 1932-33 se soit distinguée par la volonté d’éradiquer le nationalisme ukrainien et de punir les paysans ayant un certain niveau d’aisance, les Koulaks. A ce titre, il s’agirait bel et bien d’un génocide. 16 pays ont d’ailleurs reconnu l’Holodomor comme génocide, dont l’Estonie et la Lituanie, mais pas la Lettonie. Ni la France. La Fédération de Russie a opposé son veto aux Nations-Unis en 2008 à une demande de célébration du 75ème anniversaire de l’Holodomor …… Egalement en 2008, le Parlement européen a reconnu  l’Holodomor en Ukraine comme « un crime effroyable perpétré contre le peuple ukrainien et contre l’humanité », sans pour autant lui donner une qualification de « génocide ».

Hier 27 Novembre (je cite RIA-Novosti), « le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et le premier ministre du pays Nikolaï Azarov ont rendu hommage samedi aux millions d'Ukrainiens victimes de la grande famine des années 1932-1933 en URSS ». Une façon comme une autre de souligner que c'était une « tragédie partagée » par tous les peuples de l'Union soviétique, donc de ne pas se fâcher avec Moscou ! 

Soixante-dix ans après cette tragédie, la communauté ukrainienne attend toujours que justice soit rendue par :
   # Le rétablissement de la mémoire longuement occultée par le régime communiste ;
   # La reconnaissance de sa nature réelle ;
   # Les leçons à tirer de cette catastrophe humaine, un pouvoir étant toujours susceptible d’utiliser des moyens répressifs extrêmes contre sa propre population.

Certains ne sont manifestement pas encore prêts à effectuer cette démarche.  



jeudi 25 novembre 2010

Les photos du jour: neige en Novembre, Noël en Décembre !



Ce matin, il neige à Riga. La belle affaire. C’était prévu par la météo et on est quand même fin Novembre …… 

Car voyez-vous, ici, depuis le temps, on a compris que l’hiver c’est comme Noël : ça revient régulièrement ! Donc les gens seront à l’heure à leur travail, les bus partiront et arriveront à l’heure, l’aéroport de Riga ne sera pas fermé, et la D.D.E. locale ne se mettra pas en grève pour protester contre le surcroît de travail. 

Alors que les médias français nous répètent ad nauseam que la Lettonie « ex-République soviétique », « jadis tigre balte », a été « touchée de plein fouet par la crise », les pays en développement ne sont peut-être pas toujours là où on les croit. 

(Photos prises à 9H locales, depuis mon appartement de Riga/Purvciems) 


mercredi 24 novembre 2010

Conférence à Paris le 11 Décembre



Le samedi 11 Décembre, je ferai une conférence sur « La résistance armée lituanienne à trois occupations (1940 – 1957) », dans le cadre de l’exposition « Les insoumis », organisée par le Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne de France

Le programme sera le suivant :

14h "L'armée insurrectionnelle ukrainienne, une résistance nationale et antitotalitaire (1942-1956)" - Pascal Landes (historien)

15h "La résistance armée lituanienne à trois occupations (1940 - 1957)" - Gilles Dutertre (historien)

16h30 Projection du film Zalizna Sotnia/The Company of Heroes du réalisateur Oles Yanchuk (VOSTA)

L’exposition et les conférence se déroulent à l’UVA Grand Montmartre -- 9 rue Duc -- 75018 Paris
(Métro Jules Joffrin)